Ce matin, j’ai reçu mon moniteur 27” BenQ SW2700PT QHD (2560 x 1440 pixels). Voyant mes images sur son écran, je suis toujours étonné que tant de photographes sois enclin à dépenser des milliers d’euros dans un appareil photo pour un petit peu plus de gamme dynamique et de profondeur dans les couleurs que les générations précédentes, et que d’un autre côté, regardent leurs images sur un moniteur avec une faible gamme de couleurs et une précision médiocre dans ces dernières.Une partie du problème est que les écrans de la gamme AdobeRGB peuvent être un peu cher, mais ce n’est plus vrai aujourd’hui : l’écran BenQ SW2700PT QHD offre 99% du panel de couleur AdobeRGB avec une excellente précision pour un prix d’environ 700 euros.
Est-ce que cela vaut le coup pour les amateurs ? Si vous êtes un photographe très passionné, alors la réponse est oui, bien que vous aurez besoin de regarder plus attentivement vos images ce qui va ajouter un petit extra de complexité à votre charge de travail.
A l’ouverture du colis, on réalise directement que l’on a affaire a du lourd, très lourd. Une très bonne qualité de matériaux, un robustesse visible ( et le poids qui va avec! ) et des options à n’en plus finir.
– Réglable en hauteur
– Inclinable en profondeur ( évidemment )
– Inclinable jusqu’au mode portrait
– Molette de réglages séparées de l’écran, un petit joystick en quelques sortes
Un atout évident est la présence d’une casquette qui permet de travailler en plein jour sans subir les effets de l’éclairage ambiant. Je ne devrai donc plus attendre la nuit pour traiter mes photos.
Calibration Hardware d’usine : dès l’allumage on a une belle sensation d’uniformité… l’écran semble très régulier y compris dans les coins.
Il est « neuf » évidemment ! Et c’est le genre de chose qui évolue avec le temps. Impossible de dire aujourd’hui comment cette caractéristique évoluera au bout de 4 ou 5 ans, ce qui est la « durée de vie » que l’on peut espérer d’un tel produit. Garder un écran photo, plus que 5 ou 6 ans, me parait assez dangereux
L’éclairage provient de diodes blanches sur 10 bits (au lieu de 8 sur d’autres écrans). La dalle AHVA couvre 99% de l’espace Adobe RGB. La technologie AHVA (Advanced Hyper-Viewing Angle) est proche de l’IPS et propose des angles de vision confortables (178°/178°). Le temps de réponse est de 5 ms et la fréquence de rafraîchissement maximale est de 60 Hz. Il ne s’agit pas d’un écran adapté aux jeux vidéo…
Lors de l’allumage de l’écran, vous pouvez sélectionner dans les préférences système de OSX le profile d’usine, qui apparait dans l’Utilitaire Moniteur > Couleur. Déjà à cette étape, l’écran semble relativement neutre et adapté à ‘l’usage photo ». Je peux en juger « à l’oeil » à mon fond d’écran habituel : mais attention, ne vous fiez pas trop à vos yeux car ils vous trompent. Comme 100% des écrans « sortis de la boite » sans configuration, il est par défaut « trop lumineux » pour la retouche photo…
Mais il semble déjà tellement mieux qu’un écran d’iMac, qui « sort de sa boîte » tel un diable de la colorimétrie : à quelque chose comme 9000 Kelvin (c’est incroyablement froid) et à la luminosité fantastique de 350 cd (vous pouvez éclairer votre cuisine avec ça et couper des légumes).
Alors qu’il faudrait « cibler » pour une utilisation photo polyvalente : quelque chose comme 6500 Kelvin et 120 cd… Rappelons que les « Ayatollahs » de la couleur recommandent 5000 K et 80 cd, ce qui oblige à travailler dans une pièce sombre (mais jamais complètement noire).
Bon, l’écran est posé sur mon bureau depuis 1h30, je devrai bien sûr tester l’animal en profondeur, de jour comme de nuit, je devrai également le calibrer avec ma sonde Spyder 5, et je ne manquerai pas de faire un nouvel article sur Mister BenQ dans les semaines qui viennent. Bonne journée!